Communiqués
de presse
JOURNEE INTERNATIONALE
DE LA LIBERTE DE LA PRESSE
3 mai 2023
Metoomedia appelle les médias à prendre des mesures
pour prévenir les violences sexistes et sexuelles
La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée chaque année le 3 mai pour sensibiliser à l'importance de la liberté de la presse et pour rappeler aux gouvernements et aux institutions, leur devoir de respecter et de protéger le droit à la liberté d'expression inscrit dans l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cette journée proclamée en 1993 par l'Assemblée générale des Nations unies, à la suite d'une recommandation de l'UNESCO est depuis lors célébrée dans le monde entier pour rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie en exerçant leur métier et pour sensibiliser l'opinion publique aux enjeux liés à la liberté de la presse.
Il s'agit aussi d'une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté d’expression essentielle de toute société démocratique. Informer en toute indépendance et en toute impartialité, rejeter la censure ou les pressions économiques ou politiques, dans un contexte de concentration de médias, de fake news, et de nouvelles technologies… la tâche est de plus en plus rude pour les journalistes. A cela s'ajoutent les questions d'éthique professionnelle dans lesquelles évoluent les rédactions. Ce sont précisément ces questions éthiques que Metoomedia souhaite mettre en lumière ce 3 mai 2023. Notre association est mobilisée dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les médias, elle n’a de cesse depuis sa création de soutenir les victimes de ces violences, de les écouter, de les accompagner.
Oui, les violences sexuelles au sein des médias peuvent entraver la liberté des journalistes, en particulier celle des femmes : commentaires déplacés, agressions verbales, psychologiques, sexuelles, cyber attaques, stéréotypes de genre remettent en question leur crédibilité et leur compétence professionnelle.
Oui, les journalistes qui sont victimes de violences sexuelles peuvent craindre de parler ou de signaler les abus, par crainte de représailles, de perdre leur emploi ou de ne plus être pris au sérieux. Cela peut les empêcher d’effectuer leur travail et de publier des informations importantes, ce qui peut porter atteinte à la liberté de la presse et au droit du public à l'information.
Oui, les violences sexuelles créent une culture de peur et d'insécurité dans les rédactions, elles affectent la productivité et le bien-être des journalistes.
Nous demandons, en ce jour particulier de liberté de la presse, que les médias prennent des mesures pour prévenir les violences sexuelles, protéger les victimes et créer une culture de respect et de sécurité pour tous les journalistes femmes et hommes.
Politique et procédure de signalement claire, formation sur la prévention et les réponses au sexisme et aux violences sexistes et sexuelles telle celle que Metoomedia propose.
En soutenant les victimes et en dénonçant toutes les affaires qui se succèdent sans discontinuer depuis de nombreux mois : Patrick Poivre d’Arvor, Nicolas Hulot, Gérard Louvain, Pierre Ménès, Jean-Marc Morandini, Jean-Jacques Bourdin, Norman Thavaud… Metoomedia contribue à la sensibilisation du public aux enjeux liés à la sécurité et à l'intégrité des journalistes.
Bureau de Metoomedia :
Emmanuelle Dancourt : Présidente
Muriel Reus : Vice-Présidente
Elodie Pinel : Vice-Présidente
Cecile Thimoreau : Secrétaire Générale
Florent Pommier : Trésorier
L’association #MeTooMedias lance sa 1ère campagne d'adhésion
5 octobre 2022
Adhérer à #MeTooMedia, c'est soutenir le combat national contre les violences sexistes et sexuelles.
Adhérer à MTM, c’est l'assurance de voir portée cette lutte haut et fort.
C'est l'assurance d'agir et que la parole libérée soit entendue.
Par-delà les médias, notre combat engage la société toute entière.
Le mouvement #MeToo a 5 ans aujourd’hui.
Créée en 2021, l'association #MeTooMedia regroupe des victimes, qu’elles aient porté plainte ou non. Mais l’association rassemble aussi celles et ceux qui souhaitent soutenir le mouvement de libération de la parole comme tous ceux et toutes celles qui veulent exercer leur métier de manière digne et vivre dans une société respectueuse.
Plus nous serons nombreux.ses, plus nous serons crédibles et audibles !
Rejoignez-nous ! A très bientôt ! Le bureau de MeTooMedia
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
du 27 avril 2022
Nous avons appris par voie de presse la plainte avec constitution de partie civile pour “dénonciation calomnieuse” de Patrick Poivre d’Arvor contre 16 des femmes qui l’accusent de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle, ou de viol.
"Depuis l'emballement généré par la déferlante #MeToo, la libération de la parole des femmes connaît malheureusement son lot d'excès et de dérives, et les moyens mis en œuvre pour servir cet objectif légitime peuvent s'avérer pervers et dévastateurs", écrit-il dans cette plainte, comme le rapporte France Info.
Étant rappelé que ces 16 femmes se sont toutes déplacées pour témoigner auprès de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte suite à une plainte pour “viol”, s’adresser directement à la police et à la justice fait-il désormais partie des “moyens (...) pervers et dévastateurs” qu’ont les victimes pour se faire entendre ?
Nous rappelons qu’à ce jour, 26 femmes se sont adressées aux autorités et 16 plaintes ont été déposées contre Patrick Poivre d’Arvor, dont 7 pour “viol”. Une seule ne tombe pas sous le coup de la prescription, celle de Florence Porcel, qui est en cours d’instruction. Une deuxième enquête préliminaire est également en cours, ouverte en décembre après la plainte pour “viol” d’une autre femme.
Nous rappelons également que Patrick Poivre d’Arvor a, avant celle-ci, déposé deux plaintes pour “dénonciation calomnieuse”, la première contre Florence Porcel, la deuxième contre 16 des femmes ayant témoigné au cours de la première enquête préliminaire, et qu’elles ont toutes les deux été classées sans suite par le Procureur de la République (la deuxième ayant été classée deux jours après sa réception).
Nous dénonçons des procédures bâillon de la part de Patrick Poivre d’Arvor comme des tentatives d’intimidation visant à décourager les victimes qui ne se sont pas encore manifestées auprès des autorités d’entreprendre cette démarche douloureuse et difficile.
Nous renouvelons notre soutien à toutes les victimes des personnalités des médias. Nous sommes là pour les écouter, les soutenir, et les accompagner.
#MeTooMédia